Je vous propose d’écouter un nouveau conte. Cette histoire est accessible à partir du niveau A2.
Pour ceux qui ont écouté les précédentes histoires, vous vous demandez certainement pourquoi je choisis le même écrivain. Et bien, tout simplement, parce que dans ces contes, H. A. Guerber utilise le même vocabulaire.
La compréhension orale est une compétence difficile en langue étrangère.
Si vous écoutez chaque semaine de nouvelles histoires qui reprennent du vocabulaire que vous avez déjà entendu ou que vous connaissez déjà, vous allez non seulement mémoriser plus efficacement le vocabulaire mais aussi comprendre avec plus de facilité chaque histoire. Bientôt vous n’aurez même plus besoin de la transcription !
Vous êtes bien installés ?
Alors fermez les yeux….
1- Écoutez l’histoire
Je vous conseille d’écouter deux fois cette histoire avant de passer à la suite.
Vous pouvez télécharger l’histoire au format MP3 en cliquant sur ce lien : télécharger en MP3
2- Comprenez le vocabulaire
Maintenant que vous avez écouté l’histoire, regardez le vocabulaire expliqué ci-dessous.
Demeurait : il s’agit du verbe « demeurer » conjugué à l’imparfait. Il signifie « résider », « habiter ».
Un vigneron : un vigneron est un agriculteur qui cultive la vigne et transforme les raisins obtenus en vin.
Sa vigne : la vigne est une plante qui produit le raisin dont on fait le vin.
Sans cesse : il s’agit d’un adverbe qui signifie “sans arrêt”, “continuellement”.
Une carrière : dans ce texte, une carrière est un lieu dont on extrait de la pierre.
Héritier : un héritier est une personne qui reçoit des droits ou un patrimoine après la mort d’une personne.
Exécuta : il s’agit du verbe “exécuter” conjugué au passé-simple. Il signifie “agir pour faire une chose”, “accomplir”
Eut été commis : il s’agit du verbe “commettre” conjugué au passé antérieur. Il signifie “faire un acte regrettable ou répréhensible”.
Un assassin : un assassin est une personne qui tue une autre personne.
Méritait : il s’agit du verbe « mériter » conjugué à l’imparfait. Il signifie ici « être digne de quelque chose », « être en droit d’obtenir quelque chose ».
Amèrement : l’adverbe “amèrement” signifie “avec amertume”, autrement dit avec “peine”, “tristesse”.
Moqueuse : l’adjectif “moqueuse” au féminin et “moqueur” au masculin signifie “farceur”, “railleur”, “moqueur”, “blagueur”. Une personne moqueuse est une personne malicieuse, qui se moque.
dénoncer : le verbe “dénoncer” signifie “révéler publiquement quelque chose” ou “signaler quelqu’un à une autorité pour le faire condamner ou punir”.
Deviniez : il s’agit du verbe “deviner” conjugué au subjonctif présent. Il signifie ” découvrir par supposition, par intuition”.
Tourmenté : Une personne tourmentée est une personne qui a des soucis, des préoccupations, qui est inquiète.
Pâle : Dans ce texte, l’adjectif “pâle” fait référence à la couleur de la peau du visage, une peau blanche, très peu colorée.
Avoua : il s’agit du verbe “avouer” conjugué au passé-simple. Il signifie “se confesser, faire des aveux”.
Reprocha : il s’agit du verbe “reprocher” conjugué au passé-simple. Il signifie “critiquer le comportement d’une personne”.
Curé : Un curé est un prêtre, une personne qui a la responsabilité d’une paroisse dans la religion catholique.
Était décidée à : le verbe “être décidé” est ici conjugué à l’imparfait et signifie “être déterminé”, “faire preuve de volonté, d’assurance”.
Réclamer : Le verbe “réclamer” signifie “demander avec insistance”, “exiger”.
Faillit : il s’agit du verbe “faillir” conjugué au passé-simple. Il signifie “risquer de”, “être sur le point de”
Envieux : l’adjectif “envieux” ou “envieuse” au féminin caractérise une personne qui éprouve de l’envie, de la jalousie.
Avait trompé : il s’agit du verbe “trompé” conjugué au plus-que-parfait. Il signifie “abuser”, “berner”, “trahir” ou encore “induire une personne en erreur”
3- Réécoutez l’histoire
Essayez maintenant d’identifier les mots de vocabulaire dans l’histoire en l’écoutant à nouveau.
4- Répondez aux questions
Pour vérifier que vous avez bien compris, répondez à ces questions:
- Jean Bourdon est agriculteur. Vrai ou faux ?
- La femme a condamné l’attitude de son mari. Vrai ou Faux ?
- Jean a réussi a trouvé le nom du démon. Vrai ou Faux ?
- Le démon a plusieurs enfants. Vrai ou Faux ?
- Jean a tué son oncle. Vrai ou Faux ?
5- Vérifiez vos réponses
6- Lisez la transcription
Vous pouvez télécharger la transcription de l’histoire en PDF en cliquant sur ce lien :
L’Amour d’une mère
Au centre de la France, au bord de la Loire, et tout près de la ville de Tours, demeurait une fois un vigneron appelé Jean Bourdon. Il était bon travailleur, mais il était violent de caractère, et il ne supportait pas patiemment sa pauvreté.
Un jour en rentrant de sa vigne, il se disait sans cesse : “Oh! si mon oncle était seulement mort, je serais riche, bien riche, et je ne serais plus obligé de travailler.”
Quelques minutes après, il vit son oncle près d‘une carrière au bord du chemin. Le démon lui parla, et dit: “Poussez votre oncle; il tombera dans la carrière, et sera mort; tout le monde pensera que c’est un accident, et vous serez riche, bien riche, car vous êtes son seul héritier.”
Le vigneron exécuta immédiatement cette mauvaise pensée, et ce fut seulement après que le crime eut été commis, qu’il comprit qu’il était un assassin et qu’il méritait la prison et même la mort. Il regretta amèrement sa violence, et continua son chemin en tremblant, et en regardant sans cesse de tous côtés pour voir si quelqu’un était en vue qui pourrait le dénoncer à la police. Il trembla plus fort encore quand il sentit une main sur son épaule, et quand une voix moqueuse lui dit à l’oreille:
“Eh bien, votre oncle est mort. Vous l’avez tué pour hériter de sa fortune. J’ai tout vu, mais si vous me donnez ce que je vous demande, je ne vous dénoncerai pas.”
“Oh oui, je vous donnerai tout ce que vous voudrez, tout. Je vous le promets,” s’écria le pauvre homme, qui avait bien peur.
“Très bien, je demande votre fils. Je le réclamerai dans trois jours à moins que vous ne deviniez mon nom.”
En disant ces mots, le démon—car c’était un démon,—disparut, et le pauvre vigneron rentra chez lui. Mais il était si triste à la pensée de perdre son fils, et si tourmenté de remords à la pensée de son crime, qu’il lui fut impossible de manger ou de dormir.
Sa femme, inquiète de le voir si pâle, lui demanda enfin ce qu’il avait, et le pauvre homme lui avoua tout. La femme ne lui reprocha pas sa conduite, mais elle courut toute tremblante à l’église où elle raconta toute l’histoire au curé, qui était un brave homme, et qui avait la réputation d’un grand savant et d’un grand saint.
Le curé lui parla longtemps, et quand elle revint à la maison, elle dit à son mari: “Allez à l’endroit où vous avez vu le démon, et appliquez-vous à deviner son nom en priant Dieu de vous aider.” L’homme alla à l’endroit où il avait commis son crime, mais le souvenir de ce crime l’empêcha de concentrer assez ses pensées. Il répétait sans cesse: “Oh! que j’aimerais savoir le nom de ce démon,” mais comme il pensait plus à son crime qu’à autre chose, il ne trouva pas le nom du démon.
Le second jour la femme alla à l’endroit. Elle était décidée à sauver son enfant, et elle concentra si bien toute son attention, que bientôt elle entendit une petite voix sous terre, qui chantait tout doucement:
“Dormez, mon enfant, dormez bien. Votre papa, le démon Rapax, est parti pour vous chercher un petit compagnon; dormez, dormez bien.”
La femme rentra toute joyeuse, et quand le démon se présenta le lendemain pour réclamer son enfant, elle lui cria joyeusement: “Eh, bonjour, Monsieur Rapax, comment vous portez-vous?”
Le démon, tout surpris, partit sans l’enfant, et quelques minutes après le vigneron faillit mourir de joie en voyant son oncle, qu’il croyait avoir tué, et qui venait l’inviter à souper. Le méchant démon Rapax, sachant que le vigneron était violent et envieux, l’avait trompé pour obtenir l’enfant. Grâce à la bonne petite femme il n’avait pas réussi, mais une chose bien certaine c’est que Bourdon ne fut plus jamais violent, il avait trop peur de commettre un crime, et il savait que le remords n’est pas une sensation agréable.
(Si vous voulez en savoir plus sur l’auteur de cette histoire, voici le lien vers sa page Wikipedia: H.A. Guerber)
Une histoire est faite pour être écoutée, lue, aimée, partagée et commentée…
N’hésitez pas à m’écrire pour me dire ce que vous en avez pensé.
Anne
Pour aller plus loin
Si vous avez envie d’écouter d’autres histoires, je vous invite fortement à lire celles-ci :
Bonjour Anne,
Effectivement, le fait de nous parvenir des histoires dont il y a des mots répétés ça nous aide à les mémoriser.
merci pour ce travail complet.
Merci Youssef ! (le fait de nous lire, de nous présenter, de nous faire écouter des histoires…)
Bonjour madame Anne,
merci beaucoup pour cette nouvelle histoire et merci beaucoup pour votre effort de nous aider apprendre le français. Je trouve ces petites histoires très utiles pour mieux comprendre le français. Malheureusement je ne comprends pas tout, mais ce n’est pas un grand problème, parce que madame a nous donnée la transcription et le vocabulaire. Merci beaucoup!
Je vous souhaitez une bonne journée.
Tanja
Merci pour ton message Tanja !
(…de nous aider à apprendre le français. … parce que vous nous donnez la transcription et le vocabulaire. Je vous souhaite une bonne journée.)
Merci Anne pour la correction.
Avec plaisir, Youssef !
Merci d’avoir choisi des histoires faciles à comprendre. Mais les histoires que vous choisissez pour nous doivent aussi être agréables et crédibles.
Je vais partir du principe que ton message est positif. 😉
Merci infiniment Anne , vraiment je suis très heureux de vos histoires, car elles très importantes pour les débutants, continuer comme ça.
Merci beaucoup Abdou !
(elles sont très importantes… continuez …)
Anne!Je vous aussi remercie de partager avec nous les histoires françaises charmantes. En ce qui me concerne, il n’est pas juste utile pour “les oreilles” de les entendre, mais il est très intéressant d’écouter les histoires ayant du sens profond. De nouveau, merci à vous!
Merci beaucoup Olga ! C’est très gentil de ta part.
Bonsoir professeur,
j’éspère que tout va bien avec vous.vraiment c’était une jolie histoire comme les autres,ma femme a bien aimé toutes les précedentes ainsi qu ‘elle apprécie tes efforts elle te passe un grand bonjour.merci de nous courager.merci infinirlent.
Bonsoir professeur,
j’éspère que tout va bien avec vous.vraiment c’était une jolie histoire comme les autres,ma femme a bien aimé toutes les précedentes ainsi qu ‘elle apprécie tes efforts elle te passe un grand bonjour.merci de nous courager.merci infiniment
Merci beaucoup Abdel. J’ai beaucoup apprécié ton message. Passe également le bonjour à ta femme pour moi ! Bonne journée à vous deux.
Bonjour Anne,
je te doit remercie deux fois, un fois pour l’histoire «Les deux aumônes» et l’autre pour «L’amour d’un mère» que je pense est un des plus forts sentiments que existe. Les tons histoires sont toujours utiles pour progresser en fronçais. J’écris avec un file word avec correcteur mais je fais beaucoup d’erreurs aussi. Si tu peut corrige-moi. Merci
Gaio
Merci pour ton message Gaio !
Voici la correction : Bonjour Anne,
je dois te remercier deux fois : une fois pour l’histoire «Les deux aumônes» et l’autre pour «L’amour d’une mère» qui je pense est l’un des plus forts sentiments qui existe. Toutes les histoires sont toujours utiles pour progresser en français. J’écris avec un fichier word avec correcteur mais je fais beaucoup d’erreurs aussi. Si tu peux, corrige-moi.
A bientôt pour la prochaine histoire Gaio !
J’adore ces histoires. En effet j’adore ses histoires et votre belle interprétation.
Est-ce qu’agriculteur égale viticulteur et donc est-ce que la réponse au 1re question faux ?
Merci beaucoup Tony.
La réponse à la question 1 est bien : « vrai ». La viticulture est une activité agricole consistant à cultiver une certaine variété de vigne produisant un fruit : le raisin. Le viticulteur est donc un type d’agriculteur.
Chère Anne,
Merci beaucoup pour la belle histoire. Cependant, je dois avouer que bien que j’ai compris presque tous les mots, je n’ai pas compris vraiment ce qui s’y passait. En particulier, comment se fait-il que les actions de la “petite voix” et celles de la mère ont permis le sauvetage de l’enfant
Bonjour Alberto,
Alors pour répondre à ta question :
La mère qui voulait vraiment sauver son fils, est allée voir un curé. Le curé lui a conseillé de retourner à l’endroit où était apparu le démon. Elle est donc retournée à cet endroit. Et là, elle a entendu une voix. En réalité, sous terre, se trouvait le démon qui parlait à son enfant. En lui parlant, le démon a révélé son nom : “Rapax”. La mère a donc découvert le nom du démon et a pu sauver son enfant.
Merci beaucoup, Anne!
Bonjour Anne,
J’apprécie votre performance.
Merci beaucoup!!!
Merci beaucoup !
Bonsoir Anne,
merci infiniment pour cette histoire intéressante, je suis littéraires et malheureusement j ‘ai abondonné la langue française à cause d’une prof trés négligente mais j’essaye de tout récupérer
Je suis très heureuse si j’ai réussi à vous réconcilier avec le français. Très bonne journée à vous !
Merci anne pour cette histoire 🙏🏼
Dans la vie il faut toujours
avoir la foi🙏🏼