L’histoire que je vais vous lire aujourd’hui est une adaptation du conte d’Andersen, La Petite Fille Aux Allumettes.. J’ai pris la liberté de modifier quelques formulations et passages difficiles à comprendre, mais j’ai gardé l’essentiel, pour que l’histoire reste la plus fidèle possible à sa version originale.
Choisissez le fauteuil le plus confortable que vous ayez, enveloppez-vous d’une couverture chaude car la température de votre pièce va chuter brutalement … Mettez votre casque sur vos oreilles …
Fermez les yeux et imaginez …
La Petite Fille aux Allumettes en vidéo
1- Écoutez l’histoire
Je vous conseille d’écouter deux fois cette histoire avant de passer à la suite.
Vous pouvez également l’écouter sur cette page ou la télécharger au format MP3 en cliquant sur ce lien : télécharger en MP3
2- Comprenez le vocabulaire
Maintenant que vous avez écouté l’histoire de la petite fille aux allumettes, regardez le vocabulaire expliqué ci-dessous.
Écrasée : il s’agit du participe passé du verbe “écraser”. Il signifie “écrabouiller, détruire, aplatir, compresser”.
Avec l’intention de : “avec l’intention de” signifie “avec l’objectif de”
Un berceau : un berceau est un lit de bébé qui peut se balancer.
S’exhalait : il s’agit du verbe pronominal “s’exhaler” conjugué à l’imparfait. Il signifie “se répandre dans l’atmosphère, émaner, se dégager, sortir”.
Volaille : Une volaille est un oiseau domestique qu’on élève pour ses œufs, ses plumes, sa chair. Les volailles les plus répandues sont : l’oie, la poule, le pigeon, le canard, la dinde, la pintade.
Rôtissait : il s’agit du verbe “rôtir” conjugué à l’imparfait. Il signifie “faire cuire (de la viande) sans graisse et à feu vif, au four ou à la broche”. On rôtit un poulet, un gigot…
Le festin : un festin est un repas de fête avec de très nombreux plats de qualité. Ce repas est disposé sur une belle table avec de beaux couverts. Un festin rassemble souvent un grand nombre d’invités.
Se recroquevilla : il s’agit du verbe pronominal “se recroqueviller” conjugué au passé-simple. Il signifie “se replier sur soi-même, se blottir”.
Un coin : un coin est un angle formé par deux rues qui se coupent.
Saisissait : il s’agit du verbe “saisir” conjugué à l’imparfait. Il signifie “s’emparer de, surprendre quelqu’un”. Dans notre texte, la petite fille est saisie par le froid.
Osait : il s’agit du verbe “oser” conjugué à l’imparfait. Il signifie “avoir le courage de”.
Battrait : il s’agit du verbe “battre” conjugué au conditionnel présent. Il signifie “frapper, taper, donner des coups”.
Transies : l’adjectif “transi” signifie “paralysé, glacé, figé, gelé, saisi”.
Glacée : l’adjectif “glacé” signifie “extrêmement froid, glacial”.
A moitié : “à moitié” signifie “à demi, en partie”.
Brûlé : il s’agit du participe passé du verbe “brûler”. Il signifie “se consumer sur l’action des flammes, carboniser, flamber”.
Se projetait : il s’agit du verbe pronominal “se projeter” conjugué à l’imparfait. Il signifie “représenter une image sur une surface, envoyer des rayons lumineux”.
Nappe : une nappe est un linge de maison que l’on utilise pour recouvrir une table.
S’étalait : il s’agit du verbe pronominal “s’étaler” conjugué à l’imparfait. Il signifie “être étendu, allongé sur une surface”.
Une oie : une oie est un type de volaille.
Traça : il s’agit du verbe “tracer” conjugué au passé-simple. Il signifie “dessiner, faire un trait”
Raidie : il s’agit du participe passé du verbe “raidir”. Il signifie “devenir rigide, tendu, raide”
Les restes : Les restes sont la partie d’un ensemble qui n’a pas été utilisée, consommée ou consumée. Ici, les restes d’un paquet d’allumettes.
3- Réécoutez l’histoire
Essayez maintenant d’identifier les mots de vocabulaire dans l’histoire en l’écoutant à nouveau.
4- Répondez aux questions
Pour vérifier que vous avez bien compris, répondez à ces questions:
- À qui appartenaient les chaussures que portait la petite fille ?
- Comment a-t-elle perdu ses chaussures ?
- Pourquoi n’a-t-elle pas pu les récupérer ?
- Que doit-elle vendre aux passants ?
- Pourquoi la petite fille ne rentre pas chez elle ?
- Que voit-elle en allumant la première allumette ?
- Au bout de combien d’allumettes la petite fille voit sa grand-mère ?
- Pourquoi décide-t-elle d’allumer toutes les allumettes ?
- Finalement, l’histoire a-t-elle une fin heureuse ?
5- Vérifiez vos réponses
6- Lisez la transcription
Vous pouvez télécharger la transcription de l’histoire en PDF en cliquant sur ce lien : La Petite Fille Aux Allumettes
La Petite Fille aux Allumettes
Il faisait vraiment très froid ce jour-là; il neigeait depuis le matin et maintenant il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l’année. Au milieu de ce froid et de cette obscurité, une pauvre petite fille marchait pieds nus dans la rue.
Lorsqu’elle était sortie de chez elle ce matin, elle avait pourtant de vieilles chaussures, mais des chaussures beaucoup trop grandes pour ses si petits pieds.
C’étaient de grandes chaussures que sa mère avait déjà usées, si grandes que la petite les perdit lorsqu’elle courut pour traverser la rue entre deux voitures. L’une fut écrasée par les voitures ; quant à l’autre, un gamin l’emporta avec l’intention d’en faire un berceau pour sa petite poupée. Voilà pourquoi la malheureuse enfant n’avait plus rien pour protéger ses pauvres petits pieds.
Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait une boîte à la main pour essayer de la vendre. Mais la journée finissait et elle n’avait pas encore vendu une seule boite d’allumettes. Elle avait très faim et très froid. Pauvre petite !
Les flocons de neige tombaient dans ses longs cheveux blonds. Les lumières brillaient aux fenêtres, et de presque toutes les maisons s’exhalait une délicieuse odeur de volaille qu’on rôtissait pour le festin du soir.
Elle s’assit et se recroquevilla dans un coin, entre deux maisons. Le froid la saisissait de plus en plus, mais elle n’osait pas retourner chez elle : elle rapportait toutes ses allumettes, et aucune pièce de monnaie. Son père la battrait ; et, en plus, chez elle, il faisait aussi très froid. Ses petites mains étaient toutes transies.
“Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts?”
C’est ce qu’elle fit. Quelle flamme merveilleuse c’était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu’elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, comme elle en avait aperçut un jour. La petite fille allait étendre ses pieds vers ce poêle pour les réchauffer, lorsque la petite flamme de l’allumette s’éteignit brusquement et le poêle disparut. L’enfant resta là, tenant dans sa main glacée un petit morceau de bois à moitié brûlé.
Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur le mur qui devint transparent. Derrière cette fenêtre imaginaire, la table était mise: elle était couverte d’une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s’étalait une magnifique oie rôtie, entourée de pommes sautées. Tout à coup l’oie sauta de son plat et roula sur le plancher, la fourchette et le couteau dans le dos, jusqu’à la pauvre fille. Et puis plus rien. L’allumette s’éteignit : elle n’avait devant elle que le mur épais et froid.
L’enfant prit une troisième allumette. Aussitôt elle se vit assise près d’un magnifique arbre de Noël ; Mille chandelles brûlaient sur les branches vertes, et des images de toutes couleurs, comme celles qui ornent les fenêtres des magasins, semblaient lui sourire. La petite éleva les deux mains : l’allumette s’éteignit ; toutes les chandelles de Noël montaient, montaient, et devinrent des étoiles. L’une d’elle tomba et traça une ligne de feu dans le ciel.
« C’est quelqu’un qui meurt, » se dit la petite ; car sa vieille grand-mère, la seule personne qui l’avait aimée et chérie, et qui était morte tout récemment, lui avait raconté que lorsqu’on voyait une étoile qui tombe du ciel cela voulait dire qu’une âme montait vers le paradis.
Elle frotta encore une allumette sur le mur : il se fit une grande lumière au milieu de laquelle se tenait la grand’mère debout, avec un air si doux, si radieux !
« Grand’mère s’écria la petite, emmène-moi. Lorsque l’allumette s’éteindra, je sais que tu ne seras plus là quand l’allumette s’éteindra. Tu disparaîtras comme le poêle de fer, comme l’oie rôtie, comme le bel arbre de Noël. »
Et l’enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir sa bonne grand-mère le plus longtemps possible. Alors la grand-mère prit la petite dans ses bras et toutes les deux s’envolèrent joyeuses si haut, si haut, qu’il n’y avait plus ni froid, ni faim, ni chagrin.
Le lendemain matin, les passants trouvèrent sur le sol le corps de la petite fille aux allumettes; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire : elle était assise là avec les allumettes, dont un paquet avait été tout brûlé.
Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d’un paquet d’allumettes.
« Elle a voulu se chauffer ! » dit quelqu’un.
Les passants versèrent des larmes mais ils ne savaient pas toutes les belles choses qu’elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle était maintenant heureuse dans les bras de grand-mère.
J’espère que cette histoire vous a plu ! C’est vrai qu’elle est triste mais en même temps on ne peut que se réjouir que cette petite fille soit maintenant dans les bras de sa chère grand-mère.
Quant à moi, mes chers auditeurs et/ou lecteurs, je vous dis à la semaine prochaine pour découvrir une nouvelle histoire !
Pour aller plus loin
Si vous avez envie d’écouter d’autres histoires, je vous invite fortement à lire celles-ci :
Bonjour Anne. Cette histoire m’a fait pleurer. Les yeux fermés, je pouvais clairement voir la pauvre petite fille. Merci pour la belle lecture de cette histoire. Joyeux Noël et Bonne Année à vous !
Merci Connie pour ton commentaire. Je suis contente qu’elle t’ait touchée. Oui, Joyeux Noël à toi aussi !
Merci Anne.
Avec plaisir Betulio ! 🙂
bonjour Anne,
il est presque Noël et je de dois remercier pour le très spécial cadeau, que tu m’as fait depuis tu as commencé à raconter les contes avec le vocabulaire et la traduction.
A’ chaque fois j’ai essayé à la traduire pendant que je l’écoutais. J’ai vu les progrès à chaque fois. Merci de tout cœur et Bon Noël.
Gaio
Merci Gaio pour tes retours toujours positifs ! Je suis bien contente de pouvoir t’aider à améliorer ton français. Joyeux Noël à toi aussi ! 🙂
( C’est presque Noël et je dois te remercier pour le cadeau très spécial que tu m’as fait depuis que tu as commencé à raconter les contes avec le vocabulaire et la transcription.
A chaque fois j’ai essayé de lire la transcription pendant que j’écoutais. )
I love it , I’m proud of your effort
🙂 Merci Mohamed !
Très belle histoire ! je l’ai lue avec intérêt. Mais c’est une histoire qui peut verser des larmes chez certains apprenants comme moi. Merci de votre générosité, on progresse beaucoup en français chaque dimanche avec vous et je vous en félicite
Merci Amadou pour ce super commentaire !
On dirait plutôt “faire couler des larmes”.
Très mirobolante histoire. Merci Madame Anne et bonne fête
Merci Anne.
Merci Rabie !
Merci Anne, vous être très gentille!!
Merci Jacilene ! Passe un Joyeux Noël !
Merci Anne!
Quelle belle histoire! La joie de la petite fille avec sa grand mere au ciel! Super!
Joyeux Noèl Anne! Plein d esperance et joie.
Merci Marta !
Oui tout à fait.
Passe de très bonnes fêtes de fin d’année ! 🙂
(Noël Anne! Plein d’espérance et de joie.=
C’était une belle histoire Anne , et je l’avais bien compris, malgré étant flamand. Merci beaucoup et des bonnes fêtes.
Gust
Merci beaucoup Gust ! Bonnes fêtes à toi aussi !
(Je l’ai bien comprise, bien que je sois flamand)
Merci Anne quelle belle histoire . LA joie de la petite fille avec sa grand mère super. Joyeux Noel Anne
Merci anne pour tes efforts
J’aime vraiment la langue de moliere et contrairement à l’anglais il n’ y a pas beaucoup de bonnes opportunités pour apprendre cette belle langue. Tu nous offres cette opportunité et la possibilité d’approfondir dans la langue. Merci de tout mon coeur
bonjour Anne,
merci pour cette belle et émouvante histoire.
Anne, joyeux noel et bonne anne!!!!!merci beaucoup!!!!!
A toi aussi Leandro !
Oh, Anne! Pourquoi tes histoires sont-elles toujours aussi tragiques?
Bonjour Betsy !
Oui c’est vrai ! Souvent les contes sont tristes mais ils ont l’avantage d’être courts, bien écrits et très touchants.
Les contes nous évoquent facilement des images, nous rappellent notre enfance et provoquent en nous des émotions. C’est ça qui me plaît.
A bientôt !
S’il vous plaît. Je n’arrive pas voir le lien PDF
Bonjour Evandro,
Je viens de corriger le problème. Tu peux maintenant télécharger le PDF de la transcription de l’histoire.
A bientôt !
(je n’arrive pas à voir …)
Merci beaucoup Anne pour cette histoire.
Avec plaisir !
Des histoires de noël très tristes 🙁 merci quand même
Oui, les contes sont souvent tristes…
Bonjour Anne, c’est très intéressant lire et écouter votre contes..merci beaucoup ..Joyeux Noël pour vous..
Merci Blanka !
(intéressant de lire et d’écouter…)
Merci professeur Anne
merci Anne 🙏🏼
la fin est un peu
triste mais bon