Je vous propose d’écouter une nouvelle histoire d’Andersen : Les Habits Neufs de L’Empereur.
L’histoire que je vais vous lire aujourd’hui est une adaptation de ce conte. J’ai pris la liberté de modifier quelques formulations et passages difficiles à comprendre, mais j’ai gardé l’essentiel, pour que l’histoire reste la plus fidèle possible à sa version originale.
Installez-vous confortablement, fermez les yeux et imaginez …
1- Écoutez l’histoire
Je vous conseille d’écouter deux fois cette histoire avant de passer à la suite.
Vous pouvez également l’écouter sur cette page ou la télécharger au format MP3 en cliquant sur ce lien : télécharger en MP3
2- Comprenez le vocabulaire
Maintenant que vous avez écouté l’histoire des Habits Neufs de l’Empereur, regardez le vocabulaire expliqué ci-dessous.
Obsédé : cet adjectif caractérise une personne “qui a une obsession, qui a une idée fixe”.
Son élégance : L’élégance est la qualité d’une personne qui se manifeste dans le choix de ses vêtements, dans sa manière chic et raffinée de les porter.
Tisserands : Les tisserands sont des artisans qui fabriquent des tissus avec un métier à tisser traditionnel.
Étoffe : Une étoffe est un tissu pour confectionner des habits : étoffes de laine, de coton, de soie.
Sa finesse : La finesse est synonyme de délicatesse, raffinement, subtilité.
Invisible : cet adjectif caractérise une chose “qu’on ne peut voir, qui est imperceptible”.
Aux yeux de : cette préposition signifie “selon le point de vue de quelqu’un”, “suivant quelqu’un”.
Sots : un sot est une personne bête, idiote, qui n’est pas intelligente.
Ravi : cet adjectif signifie “heureux, content, réjoui, béat, enchanté”.
Fabriquez : il s’agit du verbe “fabriquer” conjugué à l’impératif. Il signifie “faire, confectionner quelque chose”.
Sujets : Les sujets sont les personnes soumises à une autorité souveraine : le souverain et ses sujets.
Versa : il s’agit du verbe “verser” conjugué au passé-simple. Dans le texte, “verser une grosse somme ” signifie “donner beaucoup d’argent”.
Fripons : un fripon est une personne malhonnête, malicieuse.
Dressèrent : il s’agit du verbe “dresser” conjugué au passé-simple. Il signifie “préparer, disposer, mettre”.
Un métier à tisser : un métier à tisser est une machine qu’utilise un tisserand pour fabriquer du tissu.
Firent semblant de : cette locution est composée du verbe “faire” conjugué au passé-simple. Elle signifie “avoir l’air, feindre”. Autrement dit, une personne mime une action mais ne la réalise pas. Elle fait semblant de faire une action.
La confection : la confection est la préparation, la fabrication, la réalisation de quelque chose.
Traité : ce participe passé signifie “qualifier une personne de”. Dans le texte, les gens ont peur d’être traités, d’être qualifiés d’idiots.
Imposteurs : un imposteur est une personne qui ment et abuse de la confiance d’une autre personne.
Paniqué : ce participe passé signifie “qui a peur, qui est agité, affolé, alarmé”
Ces motifs : dans le domaine des arts, un motif est un ornement, un dessin répété.
Espèce de : “une espèce de” signifie “une sorte de”, “un genre de”, “un type de”.
Écarquilla : il s’agit du verbe “écarquiller” conjugué au passé-simple. Il signifie “ouvrir très grand les yeux”.
Défiler : le verbe “défiler” signifie dans ce texte “parader, marcher pour se montrer, pour s’exhiber”.
Escrocs : un escroc est une personne malhonnête. On dit aussi : un charlatan, un fripon, un arnaqueur, un malfaiteur.
Aiguille : une aiguille est une petite tige en métal, pointue, que l’on utilise pour coudre.
le vide : le vide est un espace qui ne contient rien. C’est un trou, le néant, l’absence de quelque chose.
était achevé : il s’agit du verbe “achever” conjugué au plus-que-parfait. Il signifie “terminer”.
Enfila : il s’agit du verbe “enfiler” conjugué au passé-simple. Dans le texte, il signifie “mettre, passer un vêtement”.
Ses courtisans : les courtisans sont des personnes souvent haut placées, par leur fortune ou leur naissance et qui fréquentent la cour d’un roi ou d’un prince.
Somptueusement : cet adverbe signifie “magnifiquement, royalement, luxueusement”.
Paradait : il s’agit du verbe “parader” conjugué à l’imparfait. Il signifie “marcher fièrement, se pavaner”.
Se tut : il s’agit du verbe pronominal “se taire” conjugué au passé-simple. Il signifie “arrêter de parler”.
Chuchoter : le verbe “chuchoter” signifie “parler bas, murmurer”.
Rouge de honte : cette expression signifie qu’une personne a telle honte, que la couleur rouge apparaît sur son visage.
Riait aux éclats : l’expression “rire aux éclats” est composée du verbe “rire” ici conjugué à l’imparfait. Elle signifie “rire très fort”. On peut également utiliser l’expression synonyme “éclater de rire”.
3- Réécoutez l’histoire
Essayez maintenant d’identifier les mots de vocabulaire dans l’histoire en l’écoutant à nouveau.
4- Répondez aux questions
Pour vérifier que vous avez bien compris, répondez à ces questions:
- Par quoi l’empereur est-il obsédé ?
- Quelle qualité possède le tissu ?
- Pourquoi l’empereur est enchanté ?
- Pourquoi personne n’ose dire qu’il ne voit pas l’étoffe ?
- Une fois l’étoffe finie, que demande l’empereur aux deux tisserands ?
- Finalement, qui révèle la vérité ?
- Comment réagit l’empereur ?
5- Vérifiez vos réponses
6- Lisez la transcription
Vous pouvez télécharger la transcription de l’histoire en PDF en cliquant sur ce lien :
Les Habits Neufs de L’Empereur
Il était une fois un empereur qui était tellement obsédé par son élégance, qu’il dépensait tout son argent dans ses habits. Il voulait que ses vêtements reflètent sa richesse et sa gloire.
Un jour, deux voleurs vinrent le voir en prétendant qu’ils étaient tisserands. Ils déclarèrent savoir tisser la plus magnifique étoffe du monde. Non seulement ce tissu était extraordinairement beau, mais il possédait une qualité merveilleuse : seuls les gens intelligents pouvaient le voir, car sa finesse le rendait invisible aux yeux des sots.
L’empereur était ravi : « Fabriquez-moi ce tissu. Je saurai ainsi qui est intelligent et qui ne l’est pas parmi mes sujets”.
Il versa aux deux fripons une grosse somme afin qu’ils commencent immédiatement leur travail. Ils dressèrent un métier à tisser, et firent semblant de travailler. Ils demandaient sans cesse de la soie fine et de l’or; mais ils mettaient tout cela dans leur sac, travaillant jusqu’au milieu de la nuit avec un métier vide.
Le lendemain, curieux de savoir où en était la confection du tissu, l’empereur envoya son Premier ministre pour examiner le travail avant lui. Il avait trop peur d’être traité d’idiot s’il n’arrivait pas à voir l’étoffe.
Quand le ministre entra dans la salle où les deux imposteurs travaillaient avec le métier vide, il était paniqué, il ne voyait rien !
Les deux tisserands l’invitèrent à s’approcher, et lui demandèrent : “Que pensez-vous de ces motifs d’or et d’argent, avec leurs splendides reflets pourpres ?”
— « Suis-je idiot ? » pensa-t-il. Je ne vois rien. Il faut que personne ne le sache.
— «Eh bien ? qu’en dites-vous ? » dit l’un des tisserands.
— « C’est charmant, c’est tout à fait charmant! répondit le ministre en mettant ses lunettes. Ce dessin et ces couleurs… oui, je dirai à l’empereur que j’en suis très content.»
Et il retourna voir l’empereur pour lui décrire les motifs d’or et d’argent, avec leurs splendides reflets pourpres.
Le lendemain, l’empereur envoya un autre fonctionnaire honnête pour examiner l’étoffe et voir si elle était terminée. Quelques instants plus tard, le député revint en affirmant que le tissu était magnifique. Lui aussi voulait cacher qu’il n’avait rien vu.
Enfin, l’empereur lui-même voulut la voir. Accompagné d’une foule d’hommes bien choisis, parmi lesquels se trouvaient les deux honnêtes fonctionnaires, il se rendit auprès des deux fripons qui tissaient toujours, mais sans fil de soie et d’or, ni aucune espèce de fil.
— Nous venons de finir, Votre Majesté. êtes-vous satisfait du résultat ?
L’empereur écarquilla les yeux et sentit son cœur se briser.
« Je suis idiot, pensa-t-il. C’est terrible. Personne ne doit s’en douter.» Et il s’exclama:
— C’est magnifique! Je manque de mots pour vous féliciter.
Derrière lui, toutes les personnes poussèrent des cris d’admiration afin de ne pas paraître sots. L’empereur annonça alors : “je dois défiler demain à travers la ville”. Cousez-moi une tenue dans cette étoffe.
— A vos ordres, Votre Majesté, répondirent les deux escrocs.
Ils prirent des ciseaux et firent semblant de couper le tissu; ensuite, ils donnèrent de grands coups d’aiguille dans le vide, après quoi ils déclarèrent que le vêtement était achevé.
Le lendemain, l’empereur enfila par dessus sa culotte les habits que lui tendaient les voleurs : “votre pantalon, Votre Majesté. Votre chemise. Votre veste.”
L’empereur s’admira dans le miroir et ses ministres et ses courtisans s’exclamaient qu’il n’avait jamais été aussi somptueusement vêtu.
Tandis que l’empereur paradait dans la ville, tous les hommes, dans la rue et aux fenêtres, s’écriaient:
—Quel superbe costume! Comme la coupe est parfaite! Personne ne voulait laisser voir qu’il ne voyait rien; il aurait été déclaré idiot ou incapable d’occuper un emploi. Jamais les habits de l’empereur n’avaient suscité une telle admiration.
Mais soudain, un enfant se tourna vers son père et dit d’une voix claire : Papa, pourquoi l’empereur est nu ?
La foule interloquée se tut, puis les gens se mirent à chuchoter : “C’est vrai, l’empereur n’a pas d’habits.”, “mais oui, il est nu”.
L’empereur était rouge de honte, car il savait bien lui aussi qu’ils avaient raison. Mais il n’avait plus le choix maintenant : il continua à marcher la tête haute à travers la ville qui toute entière maintenant riait aux éclats.
Pour aller plus loin
Si vous avez envie d’écouter d’autres histoires, je vous invite fortement à lire celles-ci :
bonjour Anne,
très belle histoire avec ta voix magique.
j’ai aussi apprendre comment prononcer le mot l’empereur.c’est la première fois que j’entends la prononciation de ce mot.c’est pas facile de connaitre sa prononciation dès la première fois.
Merci Youssef pour ton message !
(j’ai aussi appris comment prononcer le mot l’empereur.)
J’étais à la bourre mais merci beaucoup et bonne fête de fin d’année.
Anne, vous savez , je sais lire et écrire mais mon français est très médiocre. Comment faire pour corriger ces lacunes ? Merci d’avance
Bonjour amadou,
Bonne année à toi !
Le meilleur conseil à te donner est de pratiquer régulièrement avec des supports variés (vidéo, audio, textes…). Il faut vraiment travailler les différentes composantes d’une langue pour véritablement s’améliorer : Les expressions écrite et orale et les compréhensions écrite et orale. Regarde des films en français, écoute des chansons en français, lis des histoires en français… Choisis ce qui te plait mais n’oublie pas de faire travailler ton écrit et ton oral en même temps. Les progrès sont plus efficaces et plus durables dans le temps.
Je sais que tu pratiques régulièrement ton français mais ne t’inquiète pas tes efforts vont finir par payer. 🙂
Ou ést le ebook? je l’ai cherché mais je ne l’ai pas trouvé!
Bonjour Victor,
Tu pourras télécharger l’eBook à partir de cette page : https://parlez-vous-french.com/100-expressions-francaises-indispensables/#Form100
Mes sincères salutations Anna
À vrai dire,faire partie de la communauté «parlez-vous french?» est une chance pour moi.
J’ai toujours envie d’écouter les histoires et de cette manière mon niveau de langue s’améliore de jour en jour…. je suis aux anges
Mille mercis!!!!
Merci Tidiane !